Dame de Pic

Solo -20′

Soute à Bagages est un carnet de voyage corporel, un itinéraire du corps en mouvement où le déplacement transforme la géométrie du corps

Quel est le langage et les stratégies qu’invente un corps soumis aux turbulences du voyage, aux freinages brutaux, aux arrêts intempestifs, à ce qui tombe à ce qui glisse ou s’effondre, aux ondes de choc, entre deux vitesses, entre deux lieux, entre deux temps, entre soi et l’autre ? Un corps dans toutes les situations, dans l’inconfort ou la promiscuité, qui fait sa place ou s’extrait. A la recherche d’un minimum vital, dans la claustrophobie du compartiment, chaque geste, chaque mouvement est un réaménagement de soi, entre pliage et déploiement.

Chorégraphie : Karine Ponties

Danseur : Maxime Cozic

Création sonore: Rosalie Neal

Création Lumière et direction technique : Michel Delvigne

Regard extérieur : Eric Domeneghetty

Production : Dame de Pic/Cie Karine Ponties

Dans ce solo réalisé avec la marionnettiste Kang Kang Deng, Karine Ponties s’inspire très librement de l’Enfant de la haute mer de Jules Supervielle pour questionner notre rapport à la folie et à « nos monstres » : ceux qui nous traversent et nous construisent.

Le parcours hybride de Kang Kang Deng, mêlant mime, danse, marionnette, et théâtre physique, mais la pratique du yoga aérien, offre une palette très intéressante dans le travail.

En explorant les thèmes de l’identité, de l’errance et de la solitude, la chorégraphe propose une réinterprétation chorégraphique de la folie, réintroduisant la poésie, la mélancolie et la douceur pour offrir une perspective différente … « C’est beau de l’autre côté ».

La folie devient un tremplin vers l’autodérision, nous ouvrant la voie à d’autres imaginaires et la tragédie un relai vers l’absurde, nous invitant à faire un pas de côté, empreint de légèreté.

CHOREGRAPHY Karine Ponties

PERFORMER Kangkang Deng

DRAMATURGY Guillaume Toussaint Fromentin

SCENOGRAPHY Fanny Davio

PUPPETS Kangkang Deng

OUTSIDE PERSPECTIVE Natacha Belova

PRODUCTION Dame de Pic / Cie Karine Ponties

Solo – 25’

Quelle violence doit on se faire à soi-même pour trouver sa propre identité.

Une chute dans la profondeur pour finalement n’être personne.

Il y a quelqu’un que je ne connais pas qui me fait violence. C’est cette empreinte de moi-même qui me détruit. On se construit soi-même avec des images tellement maladroites.
Toucher quelque chose qui ne s’exprime pas, de si abstrait qu’il en devient intime. Comme si l’intime était caché dans des symboles.

Le vide m’envahit. Amour, dévoration, disparition.

Qui suis-je dans cette torture ? Ce sont des monstres. Mes monstres, dont je fais un coussin, ça amène de la douceur. Ce n’est pas que de l’abîme, pas qu’un cauchemar. Ça m’appartient, ça me construit.

Mise en scène et chorégraphie :  Karine Ponties

Interprète : Kangkang Deng

Marionnette & costume : Kangkang Deng

Dramaturgie : Guillaume Toussaint Fromentin

Création lumière :Guillaume Toussaint Fromentin & Pier Gallen

Regard extérieur : Natacha Belova

Dialogue entre le concret et l’abstrait.

Détourner les actes du quotidien, comment ils passent par le corps. Comment le quotidien revient dans le corps. Remettre des gestes qui appartiennent à la vie courante dans un chemin chorégraphique. Charger l’imaginaire de cet encombrement quotidien. Se servir de l’accident comme moteur. Détourner le complot du quotidien, l’inverser.

Se battre entre la volonté et sa réalité quotidienne. Les empêchements surabondants.
Tout ce qui t’échappe, tout ce que tu rates, tout est un peu trop proche ou trop éloigné.
Partir de situations quotidiennes des gestes qui arrivent sans support, comment ça modifie le rapport. Comment les rêves habitent le quotidien. Les déjà vu, la mémoire du corps, des sensations fantômes (le sucre tombe mais il n’y en a pas sur la table). Comment des figures, des personnages peuvent apparaitre ou disparaître. Un empereur romain qui passe et l’on perçoit ses tensions et puis s’en va, ou une sculpture qui habite le corps pendant quelques instants. Marionnette qui prend vie pendant un instant. Faire rentrer l’étrange, l’abstrait, le décalé.
Tester le monde. Envisager le monde avec la sensation.
On n’est jamais préparé au monde.

Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant de ne pas se cogner.

Chorégraphe Karine Ponties

Interprètes Ares D’Angelo, Martina Martinez Barjacoba & Éric Domeneghetty

Dramaturge et éclairagiste Guillaume Toussaint Fromentin

Régisseur plateau Antoine Plaisant

Régisseur son Quentin Simon

Costumière Gaëlle Marras

Assistante confection costume Cinzia Derome

Compositeur musique originale Olyphant – David Monceau

Scénographe Stephan Dubrana

« SUBITO, une proposition originale de la Cie Karine Ponties/Dame de Pic inspirée de L’infra-ordinaire de Georges Perec. Ares d’Angelo et Martina Martinez Barjacoba interprètent un couple en noir et blanc, masqués qui s’anime d’une gestuelle singulière et complice portés par une musicalité mécanique, animale, évolutive. Les corps s’imposent, dialoguent et vivent l’instant présent dans une gestuelle riche, loin de l’ordinaire, animés d’une énergie surprenante. Vous ne verrez plus la pause café de la même manière. » - Paula Gomes

Chorégraphe : Karine Ponties
Interprètes : Ares D’Angelo & Martina Martinez Barjacoba
Dramaturge et éclairagiste : Guillaume Toussaint Fromentin
Costumière : Gaëlle Marras