Erika Zueneli

Création 2026 pour 5 interprètes et un acteur-musicien live

Au plateau, cinq interprètes et un acteur-musicien cherchent ensemble un élan qui ne retomberait jamais, une suspension qui esquiverait la fin. Animé d’un désir puissant de l’instant, LE MARGHERITE compose, entre travestissements et métamorphoses, une ode ludique et sensible à l’éphémère où l’inefficacité est brandie comme une résistance, une façon de déjouer la finitude.

Sur scène, s’esquisse alors un espace comme « sur le fil » : entre légèreté et intensité, leurs gestes et trajectoires oscillent entre la tentation d’un abîme – celui de nos actualités violentes, des passions trop fortes et de la consommation de nos vies – et la nécessité d’une suspension, pensée à la fois comme désir, recommencement et déviation.

Comme la marguerite à laquelle on arrache peu à peu ses pétales, iels jouent de cette intensité du hasard, affirmant ensemble et face à nous une poétique de l’éphémère autant que de l’éternité. Désirer, aimer, faire et commencer deviennent alors les déclinaisons d’un seul et même geste, l’affirmation d’un mouvement vital qui n’a pas encore fini de s’écrire…

Duo co-créé et co-réalisé par Erika Zueneli & Laura Simi
Création 2024 à cantieri Florida à Florence // Festival In Movement – Les Brigittines
Durée: 50’

Toutes deux originaires de Florence, Laura Simi et Erika Zueneli se connaissent depuis longtemps : leurs parcours respectifs sont des chemins parallèles et semblables. Elles se rejoignent ici autour d’une sarabande pour y chercher les échos, ancestraux et contemporains, de nos rituels historiques et sociétaux.

Investissant le corps comme épaisseur du temps, de motifs, de forces et de souvenirs, elles confrontent ainsi leurs parcours respectifs dans un jeu d’aller-retour frondeur de compositions et de décompositions. D’une ironie assumée, le spectacle célèbre l’énergie de la danse comme pratique créatrice d’espaces et d’utopies.

Création 22/23 pour 10 interprètes – Central La Louvière (BE)
Durée : 60’

LANDFALL. C’est un fragment d’espace mental. Peut-être une île, peut-être un no man’s land. Une zone – frontière, zone à défendre face aux rétrécissements du réel. Au plateau, dix individus s’exposent et se fondent, s’affirment et hésitent, dans un jeu de circulation, de flux, à la fois constamment mouvant et continu. Et, si leurs présences jouent volontiers avec une frontalité parfois exacerbée, elles insufflent avant tout des portraits instables, changeant, comme autant de possibles (re)présentations de soi. Il y a, dans ces corps et regards résolument de face, quelque chose de doucement subversif : une vitalité, une fougue qui déborde en impulsions spontanées – une urgence.

Créée à partir des singularités de ses interprètes, LANDFALL fait le choix d’un assemblage d’énergies et de sensibilités diverses plutôt qu’un unisson fédérateur univoque. Se déploie ainsi un terrain de jeux multiples ; des jeux guidés par les désirs de dix jeunes adultes, où les «QUE FAIRE? » de chacun·e ricochent et résonnent pour mieux révéler leurs convergences.

Le prix du meilleur spectacle de la saison 22.23, toutes catégories confondues, a été décerné par « Les Prix Maeterlinck de la Critique » à la compagnie Tant’amati / Erika Zueneli pour le spectacle LANDFALL.