Castélie Yalombo
Passer d’études de com’ à la danse, on se demanderait presque quel est le rapport. Enfin, pourquoi? Pourtant on reste dans le langage et la danse de Castélie est si criante que ses pas ont des mots. Des mots qu’on devine comme au pendu, sur le fait d’être femme, sur une ascendance silencieuse qu’on remonte comme un cours d’eau, là-bas, un peu d’Espagne et de Congo, mais ici, à Bruxelles. Ce n’est pas si évident de changer complètement d’orientation, de parier sur un avenir incertain, de miser sur l’art du spectacle. Mais le choix est fait: ce sera l’école de danse.
C’est même peut-être là le premier acte fondateur artistique : affirmer que c’est un métier de dire, de montrer, de questionner, de proposer, de mettre en scène tous nos paraîtres et faire tomber nos masques en les portant. C’est le point de départ de sa démarche.
Alors elle se lance, d’abord l’ULB puis un master à I’ Institut Supérieur des Arts et Chorégraphies ArBA EsA.
Créer oui (Ferme les yeux en 2018 qui sera repris plus tard sous le nom de nettoyeuses de l’ombre : water et présenté au KVS lors du festival Congolisation en janvier 2020; Ceci est mon corps livré pour vous 2019), mais participer aussi: elle collabore avec différent.e.s artistes tel.le.s que: Clément Thirion (2016), Fabian Barba (2017), Ingrid Midgard Fiksal (2019), Faustin Linyekula (2019) et Louise Vanneste (2021).
Castélie, L’atterrée des eaux vives… comme quoi les mythes survivent à travers nos noms et les naïades qui échappent aux dieux, inspirant ceux qui s’abreuvent aux fontaines, transmettent pour toujours, leur poésie en héritage.
Biographie par Raïssa Alingabo Yowali Mbilo
Belgique